lundi 10 décembre 2018

TOUTE PREMIERE FOIS #67 (T.P.F.) - TROPICAL FUCK STORM

TROPICAL FUCK STORMA Laughing death in meatspace (2018)
[Joyful Noise Recordings] 2 TRO

Non content d’avoir le meilleur nom de groupe et un excellent titre d’album, Tropical Fuck Storm a aussi eu la bonne idée de sortir, en guise de premier album, un condensé fiévreux et erratique de tout ce que la musique sans laisse doit être. Armé de voix rutilantes et de guitares autant caressées que maltraitées, la troupe déroule son inspiration sur un peu tous les grooves qui lui passent par la tête. Une dérive malpropre, décousue et jouissive, qui replace une fois de plus tous les compteurs du rock au dessus d’une Australie exceptionnelle, pourvoyeuse de groupes ô combien passionnants.

dimanche 9 décembre 2018

FIFTY YEARS AGO - 1968


Scott WALKER - Scott 2 (1968)
[Mercury] 2 WAL

Deuxième album solo du crooner américain paru un an après son prédécesseur, cet opus reprend à peu près les mêmes recettes que ce dernier : orchestration à bases de cordes virtuoses, d'arrangements tour à tour plein de finesse et de panache, et voix de velours chargée d'émotion. On retrouve également de magistrales reprises de chansons de Brel ("Jackie", "Next" et "The Girls And The Dogs") comme sur le premier disque, versions que Walker se réapproprie littéralement.

vendredi 7 décembre 2018

TOUTE PREMIERE FOIS #66 (T.P.F.) - Pauline DRAND

Pauline DRANDFaits bleus (2018)
[Folo] 099 DRA

La voix unique de Pauline Drand, traînante et chaude, se déploie, avec une grâce tout en sobre séduction, sur des musiques sophistiquées. Des musiques qui vont bien au-delà de la pop et qui atteignent une dimension intemporelle. “Faits Bleus”, son premier album appartient au cercle très fermé des disques qui ne vieilliront pas, qui ne passeront pas de mode et qui s’inscrivent dans la durée. Un classicisme que Pauline Drand tire admirablement bien de sa torpeur, en lui injectant des accidents sonores, de discrets détournements. Un parcours qui ne fait donc que débuter, alors qu’il est déjà d’une incroyable force et follement abouti.

jeudi 6 décembre 2018

LES INDISPENSABLES 2018 - Oliver COATES

Oliver COATESShelley's on Zenn-La (2018)
[RVNG Intl.] 294 COA


Violoncelliste virtuose et électronicien hardi, le Britannique sort son troisième album, ''Shelley’s on Zenn-La'' chez RVNG Intl..Oliver Coates a pris la décision de vouer sa carrière à combiner deux passions musicales : la musique classique au sens très large d’un côté, et la dance expérimentale de l’autre, dans la droite lignée de ses bons souvenirs de jeunesse londonienne.

mercredi 5 décembre 2018

FIFTY YEARS AGO - 1968


The SOFT MACHINE - The Soft machine
[Probe Records] 2 SOF

Soft Machine est l’une des formations ayant le plus contribué aux bouleversements musicaux de la fin des années soixante. Le groupe doit son nom au roman de William Burroughs et se passionne pour le dadaïsme, le surréalisme, la pataphysique et le jazz. Il comprend alors Robert Wyatt, Deavid Allen, Kevin Ayers et Mike Ratledge. La musique de la machine molle est si caractéristique dans son élaboration et ses instruments qu’elle fondera un courant musical à part entière dit « de Canterbury », localité où le groupe se forma, et premier courant progressif historiquement parlant.

mardi 4 décembre 2018

LES INDISPENSABLES 2018 - Ambrose AKINMUSIRE

Ambrose AKINMUSIREOrigami harvest (2018)
[Blue Note Records] 1 AKI

Ambrose Akinmusire n’a jamais joué une musique facile et, par bien des aspects, ce quatrième album dense et foisonnant est peut-être le moins aisé à aborder. Le trompettiste a voulu dresser des ponts entre plusieurs opposés : masculin et féminin, improvisation et calcul, hip-hop et classique, etc. D'’une main de maître il organise la collision entre le flow fauve de Kool A.D., une musique de chambre parfois échappée d’un cycle de Terry Riley et le jazz teinté de funk d’une formation comprenant pour l’essentiel des claviers et une batterie. Pourtant, une véritable fluidité se dégage de cet ''Origami Harvest'' qui se transforme en miroir parfait de son époque : ses contradictions, sa violence, son zapping frénétique.

lundi 3 décembre 2018

ITINERAIRE BIS #195 - OPHIUCUS

OPHIUCUSOphiucus (1972)
[Barclay / Musea] 099.2 OPH

Ophiucus est le nom d'une constellation, mais pour être plus terre-à-terre, également celui d'une formation hexagonale auteur d'un unique album éponyme enregistré en 1972 pour le compte du label Barclay. Celui-ci présentait une musique à l'orée du rock Progressif et de la chanson française, acclamée par la critique de l'époque, mais à la réussite commerciale incertaine. La réédition Musea inclut l'album original, plus huit titres bonus en Anglais, destinés à un album international qui ne verra malheureusement jamais le jour. Notons encore que l'on y retrouvait le guitariste Michel Bonnecarrere, fondateur de la formation jazz-rock Zoo. A ne pas manquer !

dimanche 2 décembre 2018

LES INDISPENSABLES 2018 - Tim HECKER

Tim HECKER Konoyo (2018)
[Kranky] 450 HEC

Neuvième LP de l’artisan sonore canadien, ''Konoyo'' tire son inspiration principale de la musique de la cour impériale japonaise Gagaku, un style musical non-harmonique millénaire empreint de menace et d’explosions calculées, sobres et majestueuses. Un nouveau chapitre dans la démarche du compositeur, avec même des moments rythmés et mélodieux, possédant autant de moments de grâce que de passages rugueux et déboussolants.

samedi 1 décembre 2018

VINYL WEEK #115 - Serge GAINSBOURG

Serge GAINSBOURG Aux armes et caetera (1979)
[Philips] 099 GAI

Sur l'album "Aux armes et caetera", Serge Gainsbourg reprend cette idée de reggae à la française que l'on devinait déjà sur l'album "L'Homme à la tête de chou". Il l'enregistre accompagné du trio féminin qui assurait les choeurs sur les album de Bob Marley : Marcia Griffiths, Judy Mowatt et Rita Marley. Sa modernité et son talent sont alors pleinement reconnus puisqu'en quelques mois seulement les ventes grimperont jusqu'au disque de platine.