Akagera – Traverse (2024)
[Prado Records]
Akagera – Traverse (2024)
[Prado Records]
[Auto-produit]
Hannah Miette est le pseudo choisi par Lucien Chatin pour composer de la musique. Batteur de son état, il accompagne chanteurs et groupes sur scène et en studio. Il propose des chansons douces et sombres, subtiles, bien écrites et arrangées, et superbement chantées. Des musiques folk, avec des influences pop et un fond expérimental. Ces 10 donnent immédiatement l’impression d’une grande unité. Musique et chants, arrangements et mélodies, se combinent, s’harmonisent parfaitement. On sent effectivement une vraie complicité. Au moins, on comprend que les chansons aient été le produit d’une telle complicité. Les artistes invités à collaborer à l’album sont celles avec lesquelles Lucien Chatin joue sur scène ou en studio.
Ugly Mac Beer - The Valley of kings (2023)
[X-Ray Production] 099.1 UGL
Figure incontournable de la scène breakbeat en France, fondateur du label Beatsqueeze Records et auteur des mythiques albums ''Modonut 1 & 2'' aux côtés de Mister Modo, il est de retour avec un album solo naviguant entre lofi hip-hop, abstract hip-hop ou encore broken beat. Très inspiré des productions 90s des maîtres du genre tels que Madlib, DJ Shadow ou RZA, le concept de cet album instrumental aux sonorités orientales repose sur la recherche du sample de LA boucle ultime et parfaitement entêtante, qui peut s'écouter à l'infini. Dans une ambiance très cinématographique, Ugly Mac Beer réussit au final le pari de développer son concept de "vieux film sur l'Egypte" du début à la fin de l'album et parvient ainsi à raconter une véritable histoire qui nous fait voyager au temps des pyramides.
[Room Records] 099.2 BIG
Après avoir enregistré leur dernier album lors d'une traversée de l'Océan Atlantique à la voile, les Rochelais sont de retour sur la terre ferme pour dévoiler, début 2024, un nouveau disque plus radical, à l'image de leurs performances live toujours plus intenses avec pas moins de six musiciens sur scène. Ils livrent un conte à l'imaginaire médiéval et fantastique, mais qui aurait toutefois pu prendre place dans notre époque moderne. Si les élégantes plages mélodiques et psychédéliques n'ont pas disparu, le ton de l'album est nettement plus rock que ce que le groupe a jamais produit. "Tales of crematie" regorge de trésors d'arrangements enfouis, mais également d'une révolte violente contre les canons modernes d'une musique toujours trop normale.
Josh Johnson – Unusual Object (2024)
[Northern Spy Records]
En
2020 sortait Freedom
Exercise, premier album solo du saxophoniste et claviériste Josh Johnson (collaborateur
de Jeff Parker, Kiefer,
Makaya McCraven, Miguel Atwood-Ferguson…). Sur le second, on retrouve
cet esprit de liberté, cete inventivité dans les constructions que l’on avait
tant aimé sur le précédent. Un album dans lequel il laisse une grande part à
l’expérimentation tout en gardant une ligne mélodique et harmonique sur chaque
titre. Bref, un album de jazz étonnant et singulier.
[Mexican Summer] 2 LRA
La Brooklynienne tire sur la corde sensible de la mémoire pour exprimer des sentiments contradictoires, dans un merveilleux jeu de collage sonore. Immense jeu de collage sonore labyrinthique ponctué de ruptures franches, de boucles enivrées, de changements d’humeur et de trouvailles mélodiques et harmoniques fascinantes, ce disque aurait pu verser dans le chaos cacophonique. Au lieu de cela, il joue le rôle d’un astronef lancé à toute berzingue dans l’hyperespace de nos mémoires colonisées par le trop-plein informationnel.
Sophye Soliveau – Initiation (2024)
[autoproduit]
Cordes délicates, envolées vertigineuses... La Parisienne, chanteuse et harpiste, à l’étoffe d’une diva. Et signe un premier album aux multiples influences d’une densité rare. D'origine guadeloupéenne, Sophye Soliveau a grandi dans une famille portée par la musique. Un père passionné de gwo ka, des frères immergés dans le r’n’b des années 90 et une mère qui chante au quotidien. Inspirée autant par l'œuvre chorale de Francis Poulenc que par la néo soul de la queen Rachelle Ferrell, les circonvolutions de Bobby McFerrin ou encore par des artistes comme Dorothy Ashby, Lori Andrews et Paul Stickney, elle compose principalement la nuit et nous plonge dans une transe sensuelle au service de ses deux instruments : la harpe et la voix.
The Natural Yogurt Band – Spores (2024)
[BMM Records]
Depuis 2008, Miles Newbold
compose des musiques aux accents jazz et aux contours expérimentaux qui
renvoient directement à la library music dans sa version la plus psychédélique
qui soit, mais aussi aux travaux de David Axelrod. Usant notamment de beats
vintages, de samples, et d’effets sonores sci-fi analogiques du meilleur
cru, The Natural Yugurt Band signe là son album le plus abstrait, le
plus bizarre de sa discographie.
[Polydor / Buda Musique] 013.2 ZUH
Zuhura Swaleh & Party s'est d'abord fait connaître sur la scène de Mombasa dans les années 1970 avec un nouveau style de taarab au rythme rapide, dirigé par le tashkota amplifié électriquement (en réalité un instrument japonais orthographié correctement taishokoto), qui ressemble à un mélange de guitare électrique, guitare et sitar. Le son et les paroles cinglantes du taarab de style chakacha de Zuhura sont devenus populaires sur toute la côte, ce qui a conduit à des invitations à des représentations dans tout le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda au cours des années 1970. Sa façon simple de parler ouvertement et d’exprimer les préoccupations des femmes a ouvert la voie au nouveau son de «taarab moderne» qui a fait son apparition dans les années 1990.
Cold Ghost – Red Gold (2024)
[Autoproduit]
« Red
Gold » est le nouvel album du chanteur, auteur-compositeur,
multi-instrumentiste, producteur et sound designer Cold Ghost. À travers des
histoires et des observations, réelles et imaginaires, il explore le débit de
la rivière Nerang et des voies navigables de la Gold Coast et a été développé
dans le cadre d'une résidence artistique de huit mois à HOTA, la Maison des
Arts. « Red Gold » intègre de nombreux enregistrements sur le
terrain, notamment des oiseaux locaux, des tuyaux d'évacuation, des voitures
sur les ponts, des broussailles de branches de casuarina, des panneaux de
signalisation sonores au bord de l'eau, des créatures sous-marines et bien plus
encore. Cette conception sonore, ainsi que le style d'écriture de chansons folk
alternatif de Cold Ghost, ont produit un catalogue de chansons qui reflètent
l'histoire, les histoires et le débit du plus grand fleuve de la ville.
Compilation - Beyond Addis vol.2 : modern ethiopian dance grooves inspired by swinging addis (2016)
[Trikont] 013.2 A. BEY
Second volume de cette compilation célébrant la musique éthiopienne contemporaine à travers le monde, compilée par Jan Weissenfeldt, la tête pensante de Poets Of Rhythm.
[Escho Records]
Native
du Danemark et basée à Londres, la violoniste – altiste plus précisément – Astrid Sonne explore
depuis une poignée d'albums discrets les contrées expérimentales de la musique
électronique. La compositrice constituait même avec son précédent opus en 2021, un petit chef d'œuvre à la
confluence des genres, quelque part entre ambient, néoclassicisme et électronica sophistiquée. Changement de cap avec ce nouvel album voyant Astrid Sonne donner de la voix et
faire muter ses miniatures instrumentales en chansons avec un certain penchant
pour la pop voire le R&B.
[Elektra Records / Rhino Records] 2 DOO
Voici la première compilation du groupe californien sortie après le décès de Jim Morrison en 1972. Longtemps indisponible, elle ressort ici sous sa forme originale.
[Native Rebel Recordings]
La chanteuse, multi-instrumentiste et compositrice Ganavya
annonce son prochain album studio « Like the Sky I've Be Too Quiet ». Sorti sur le label Native Rebel Recordings de Shabaka
Hutchings, l'album présente, entre autres, Hutchings, Floating Points et le
multi-instrumentiste de Los Angeles Carlos Niño, coproducteur du récent album
André 3000. Le mélange nocturne de jazz spirituel et d'électronique
bouillonnante offre une toile de fond luxuriante et atmosphérique à la voix de Ganavya.
Janek Van Laak - Circle of Madness (2024)
[Sonar Kollektiv]
Le batteur, compositeur et producteur berlinois Janek van Laak est né en 1995 dans la métropole de la mode de Düsseldorf et a brièvement passé du temps lorsqu'il était enfant dans la municipalité mélomane de Leipzig avant de s'installer dans la capitale du pays en 1998 alors qu'elle était au au milieu de son explosion culturelle après le mur de Berlin. Sous l'influence de son père passionné de punk et de sa mère interprète de cabaret et de comédie, Janek est passé du chant dans la chorale de son école à l'apprentissage de la batterie et du piano. Le premier album solo de Janek, « Circle Of Madness », est un disque qu'il décrit comme un instantané.
[Acorde Records / Mr Bongo] 049.2 RIT
Maria Rita est une pionnière musicale en avance sur son temps. Lorsque nous avons entendu sa chanson pour la première fois, "Cântico brasileiro no.3" (Kamaiura), nous avons pensé qu'il s'agissait d'un remix contemporain qu'un artiste comme Carl Craig aurait pu produire. En fait, cette chanson est sortie en 1988 et est extraite de l'album "Brasileira", publié sur le label brésilien indépendant Acorde. L'album fusionne l'électronique du nouvel âge avec des voix indigènes et des rythmes amazoniens. Il est magnifique et unique et vous emmène dans un voyage à travers différentes ambiances, textures et plans éthérés. A travers les sons que Maria a créés, vous la rejoignez dans un voyage intemporel qui regarde vers l'avenir tout en embrassant ses puissantes racines.
[Ramp Local Records]
La tension du premier album de Tomato Flower, « No » ,
ressort du seul titre. Ce n'est pas un titre qu'on choisit lorsqu'un groupe
veut être agréable. Il n'y a rien de ouvertement combatif dans le groupe, mais
un entêtement, un dédain, voire une peur, sont lentement exposés dans leurs
chansons courtes et dénouées. L'album est, de l'aveu du groupe, influencé en
partie par la fin de la relation amoureuse des co-chanteurs Jamison Murphy et
Austyn Wohlers. Il n'est donc pas surprenant qu'il y ait un fort élément de
friction tout au long de « No » , dans le style de guitare
caoutchouteux, les structures de chansons tumultueuses et, oui, dans les
paroles qui suggèrent pourquoi les choses se sont effondrées.
[La Voix Du Globe / Outre National Records] 051.2 GUE
Henri Guédon est une légende artistique martiniquaise. Musicien, peintre, sculpteur et l'un des principaux architectes de la musique moderne des Caraïbes et des Antilles. À partir de la fin des années 1960, il a fait évoluer la musique vers des territoires véritablement nouveaux et progressifs. ''Karma'', son deuxième album, est l'un des Saint-Graal de la scène cosmique latino-jazz des Caraïbes, pratiquement introuvable de nos jours. ''Karma'' est une déclaration convaincante et inébranlable qui fait suite à son premier album (''Cosmozouk Percussion''), qui a fait date. Incorporant des styles africains, latins et antillais (Gwoka, Mazouk, Biguine, Bel-Air, Bomba...) avec des synthés cosmiques tourbillonnant sur d'intenses percussions roots.
[XL Recordings] 2 SMI
"Wall of Eyes" de The Smile : le groupe échappé de la cuisse de Radiohead s’épanouit avec grâce sur son second album. On est désolés pour les fans hardcore de Radiohead mais The Smile, constitué des deux piliers du groupe d’Oxford Thom Yorke et Jonny Greenwood, alliés au batteur Tom Skinner de la formation de jazz avant-garde Sons of Kemet, ressemble de moins en moins à une parenthèse et s'apparente de plus en plus à un projet au long cours. Du chaos fondateur de ''A Light For Attracting Attention'' semble naître aujourd’hui chez son successeur une harmonie nouvelle, une synergie inspirante remarquée dès le subtil et céleste ''Teleharmonic'' qui n’hésite pas à tourner ses cordes vers le ciel ou encore sur le faussement pop ''Friend Of A Friend'' aux montées vertigineuses.
[So Young Records] 2 FOL
Après quelques EP, le groupe londonien signe un premier album séduisant, qui tente de s’affranchir du son de leurs aînés (Fontaines DC, IDLES, etc…) en essayant de proposer des formes un peu nouvelles. S'inspirant du post-punk, du dub, du hip-hop, de la dance music et des rythmes traditionnels afro-cubains, Folly Group s'est imposé comme l'une des nouvelles figures de proue du rock expérimental...
[Thrill Jockey] 2 SET
Après le très beau 'Unfamilar Minds' paru en 2022, l’artiste espagnole Elena Setién – qui a travaillé aux cotés de Steve Gunn ou Mary Lattimore revient avec 'Moonlit reveries', en compagnie de Glenn Kotche, le batteur de Wilco, qui l’a rejointe pour finaliser cet album. On y entendra 11 titres joués principalement avec guitare, claviers et voix réverbérée comme chez Mazzy star. En fil rouge, on retrouve un certain goût pour l’épure et les percussions aux sonorités fines et délicates. Un disque folk aventureux au charme absolu.
[New West Records] 2 FOL
Artiste rare mais immensément talentueux, Ben Folds continue de nous régaler avec des albums de classic pop toujours proches de la perfection. À travers ces 10 nouveaux titres enregistrés à East Nashville avec le producteur Joe Pisapia, on retrouve la science des harmonies et des arrangements de l’artiste, son aisance au piano pour composer des mélodies parfaites. 10 compositions à peine sophistiquées, jamais ennuyeuses, parfois bouleversantes avec des influences pop, soul et soft rock.
[City Slang] 2 VER
L’Américaine Vera Sola a vécu enfermée avec ses chansons pendant cinq ans pour donner naissance au lumineux "Peacemaker'. Ce disque lui permet d’enjamber avec panache le cap du deuxième album enregistré à Nashville, où elle a choisi de s’entourer d’une dizaine de musicien·nes sans pour autant dénaturer la singularité de son songwriting, qui injecte toujours du venin dans le folk et l’Americana. En équilibre subtil entre orchestrations sophistiquées et élans de minimalisme qui font parler le silence, Vera Sola nous invite à pénétrer dans sa maison hantée pour écouter ses contes ténébreux merveilleusement contrebalancés par un lyrisme voluptueux.
[Merge Records] 1 ORB
C’est le projet en évolution continue de l’américain Julian Koster (Neutral Milk Hotel, The Music Tapes). Les origines de Quartet Plus Two sont aussi magiques et apparemment improbables que tout le reste de la carrière de Julian. Alors qu’il se promenait dans Central Park à New York, il est tombé sur Gauvain Gamon et Kolja Gjoni, respectivement bassiste et batteur, qui jouaient Gershwin et Mingus, et un partenariat musical est né. Le pianiste Benji Miller complète le quartet en titre et Robbie Cucchiaro (cuivres) et Thomas Hughes (arrangements orchestraux et carillons) contribuent également à l’enregistrement. Leur musique est à la fois familière et méconnaissable, car Julian Koster et Orbiting Human Circus interprètent des compositions de jazz d’Irving Berlin, Duke Jordan, George et Ira Gershwin, et d’autres, ainsi que trois compositions originales.
[Bellwood Records / Wewantsounds] 1 OHT
Wewantsounds réédite l'album culte du George Otsuka Quintet, enregistré live le 19 juillet 1975 au Nemu Jazz Inn. Sorti sur le célèbre label japonais Bellwood, ''Loving you George'' est composé de quatre superbes performances oscillant entre jazz modal et spirituel menées par la batterie d'Ohtsuka et le Fender Rhodes de Fumio Karashima. George Otsuka est l'un des géants de la scène jazz nippone. Le batteur, malheureusement décédé en 2020, a joué et enregistré avec les plus grands musiciens et labels du Japon au cours d'une carrière de plus 50 ans. Un album rare et prisé des fans de jazz japonais que Wewantsounds est heureux de rééditer pour la première fois depuis les années 70 en format original et remasterisé à partir des bandes originales par King Records au Japon.
[On The Camper Records] 450 SPA
La musicienne et créatrice visuelle nous entraîne dans un univers absolument hors du commun. ''Lullabies'' est une parfaite bande-son composée de huit berceuses destinées aux adultes. Tantôt chanté tantôt parlé, ce ''Lullabies'' nous plonge dans d’incroyables songes auxquels Camilla Sparksss nous entraîne. Brouillant les pistes entre ambient, new age, pop expérimentale où d’autres pistes contemplatives enfoncent le clou en termes de rêverie grâce au Mellotron ensorcelant. À mi-chemin entre le réel et le surnaturel, ce ''Lullabies'' réussit à sortir des sentiers battus grâce à cet atmosphère faussement féérique et magique sans compter le songwriting vibrant de Camilla Sparksss qui rayonne toujours autant.
[Innovative Leisure] 2 YAN
Jonah Yano est un chanteur musicien originaire du Japon qui s’est installé à Toronto au Canada en 2016. Il nous propose pour son second album, 12 chansons pop exquises, suaves et délicates, arrangées autour d’une instrumentation très jazz. L’auteur-compositeur-interprète n’hésite pas à faire appel à BadBadNotGood pour la conception de cet album.
[Punkt Editions] 2 BAN
On est tout de suite en terrain connu avec Jan Bang tant sa musique nous rappelle de très belles choses entendues par le passé. Des gens comme The Blue Nile, Bryan Ferry, David Sylvian ou encore l’album ''Philadelphia'' du trio Shabason, Krgovich & Harris paru en 2020. Mêmes ambiances aériennes, même phrasé lent, même délicatesse ressentie à travers les 10 titres proposés. Autant dire que le Norvégien frappe fort avec cet album qui est sans doute ce qu’il a fait de plus pop dans sa discographie, remplie de musiques pour la plupart expérimentales, dans une veine, ambient jazz, Modern-classical, etc…
[La Femme Qui Roule] 049.2 MAR
Avec ce premier album en 2019, Leonardo Marques s'est instantanément imposé comme l'un des jeunes artistes brésiliens à suivre de près. Sa musique puise dans la pop, le folk, voire le jazz, avec des arrangements de toute beauté qui peuvent rappeler les oeuvres les plus raffinées de la période Tropicalia, notamment les disques d'exil de Caetano Veloso.
Randal Fisher & Dexter Story – Wenge (2024)
[Constellation Tatsu Records]
C’est sur le label californien Constellation Tatsu, plus habitué à héberger des
productions ambient music que l’on découvre Wenge, un album de jazz inspiré par la BO
de la série documentaire 10
Days In Watts relatant la vie des gens de ce quartier très pauvre
et très peuplé de Los Angeles. Randal
Fisher et Dexter
Story ont composé un album à partir d’instruments traditionnels et
d’influences africaines, mais pas seulement. Un disque très doux, très pur,
presque minimalise par moment et au final assez envoutant.
[Ghostly International]
Les chansons de Kate
Bollinger ont tendance à s’attarder bien au-delà de leur durée,
remplissant l’espace négatif des jours ordinaires avec des mélodies charmantes
et des phrasés intelligents. Elle les écrit chez elle, à Richmond, en Virginie,
en laissant son subconscient la guider, un processus ouvert qu’elle compare à
un rêve. D’une progression d’accords apparaît une phrase, mais elle dit que
parfois les mots ne sont pas les siens, mais plutôt des formes qui se dessinent
dans le ciel de l’esprit. Bien que nombre d’entre eux soient personnels,
traitant des émotions qui surgissent lorsqu’on cherche sa place dans le monde,
elle préfère qu’ils soient libres d’interprétation.
William Doyle – Springs Eternal (2024)
[Tough Love] 2 DOY
Connu par le passé sous le nom East India Youth, William Doyle fait un retour remarqué sous son propre nom avec « Springs Eternal ». Un album composé avec 11 titres pop quasi parfaits, coproduits avec le précieux Mike Lindsay (Tunng). Un album qui rappelle par moment le meilleur de MGMT et dans lequel on trouvera aussi quelques influences venues des Beach Boys, Beatles ou Robert Wyatt. Une somme de références pas du tout usurpées pour ce jeune surdoué de la pop qu’il est temps de redécouvrir.
Watine - Short series of arranged piano
[Catgang music]
Avec « Short Series of Arranged Piano », Watine poursuit l’édifice
d’une œuvre aussi émouvante et ambitieuse, entre ambient et néo-classique, avec
toujours une part expérimentale qui se traduit notamment par la présence de
fragments sonores non identifiés qui viennent recouvrir les notes du piano comme
une sorte de voile léger. Constituant la BO pour film muet imaginaire, ces 9
morceaux forment une œuvre minimale assez bouleversante, dans laquelle beaucoup
de place est laissée au silence.
Muireann Bradley – I Kept These Old Blues (2023)
[Tompkins Square]
Muireann Bradley est
une jeune guitariste et chanteuse de blues, ragtime et folk basée à Ballybofey
dans le comté de Donegal en Irlande. Pour son premier disque, elle reprend des
titres enregistrés à l’origine dans les années 1920 et 1930, jusqu’au début des
années 1970 par des grandes figures du Blues. La voix juvénile, le jeu de
guitare souple et facile de cette jeune et talentueuse chanteuse donnent à ces
reprises un charme et allant incroyable.
[La Souterraine]
Depuis 2011 jusqu'à aujourd'hui, elle publie régulièrement
sur son Soundcloud de très singulières vignettes/chansons/comptines, mélange de
poésie et d'humour, entre réalisme et surréalisme. Un peu comme si Jean-Luc Le
Tenia rencontrait Brigitte Fontaine dans un TGV conduit par Bonnie Banane.
Décidée d'en finir avec l'ombre, Lucie, désormais (re)baptisée, fait acte de
candidature chez la Souterraine, dont le goût pour le pas de côté colle
parfaitement à une personnalité hors normes. Résultat, un recueil, sorte de
première compilation d'une œuvre déjà très intrigante.
[Paddle Wheel / King Records / Wewantsounds] 1 TOG
Wewantsounds est heureux d'annoncer l'édition spéciale de ''Song of Soil'', l'album culte du batteur japonais Masahiko Togashi enregistré à Paris en 1979 avec Don Cherry et Charlie Haden et sorti sur le label japonais Paddle Wheel. Supervisé par Martin Meissonnier, ''Song of Soil'' est un sommet de spiritualité mélangeant le jazz à des influences japonaises et ambient. Il est réédité ici dans son format d'origine et augmenté d'un livret illustré de 8 pages donnant un aperçu fascinant de cette séance magique enregistrée durant l'été parisien 1979. ll comprend de nouvelles notes de Martin Meissonnier en conversation avec Jacques Denis ainsi qu'une biographie de Togashi par Paul Bowler.
[Finders Keepers]
Avant 1974, les COS étaient encore connus sous le nom de
Classroom et leur noyau était constitué du musicien Daniel Schellekens et de la
chanteuse incisive Pascale Sons. Les cinq titres de « Classroom » ont tous
été enregistrés en 1973 et 1974. Musicalement,
ils présentent un mélange extrêmement attrayant de jazz, de rock progressif, de
grooves psychédéliques et le tout dans le format chanson. Le secret
de ce disque est que cet étrange mélange s'épanouit comme les fleurs d'un
gardénia. La feuille solitaire n’est rien, mais quelque chose de beau
émerge de l’arrangement. Le COS devait devenir une sorte de salle de
classe pour des musiciens belges comme Alain Pierre, Marc Hollander (d'Aksak
Maboul) ou Marc Moulin (de Placebo), qui y ont tous fait leur
apprentissage.
Cabane – Brûlée
[Cabane Records]
Le deuxième album de
Thomas Jean Henri Van Cottom confirme le talent immense de son auteur pour
construire des miniatures intimes comme autant de songes en suspens.
Discrètement étonnantes, ses dix compositions donnent l’impression qu’elles ont
toujours fait partie de nos préférences intimes. La présence affirmée des voix
anglaises de Kate Stables (This Is The Kit) et de Sam Genders (Tunng) met en relief un songwriting de premier ordre et
des arrangements d’une étourdissante finesse, signés par Thomas Jean Henri
lui-même avec la participation, pour les cordes, de Sean O’Hagan (High Llamas).
[Wisdom Teeth]
Le duo Salamanda réunit
les DJs et productrices de musique ambient leftfield Uman Therma (Sala) et Yetsuby (Manda). Collaborant
depuis 2019 à partir de Séoul, elles enchaînent les compositions oniriques
teintées de mélodies contemplatives et polyrythmiques, lesquelles sont
évocatrices des états de sérénité et de repos propres à l’enfance. Ensemble, le
duo recherche les qualités harmonieuses et insoupçonnées que recèlent les sons
de leur environnement qu’elles insèrent dans leurs explorations musicales.
[Autoproduit]
Rest Up avait fait ses premiers pas l’année dernière avec
leur premier EP intitulé ‘Where Is Jackson ?’. Suite à cela, le trio angévin
(comprenant également Hugo de Bermud officiant derrière les fûts) qui allie
post-punk et art-punk noisy de la plus belle des manières a réussi à se faire
une place confortable dans le game.
[Sorry State records]
Le mouvement egg-punk continue de prendre du terrain ces
derniers temps. Le dernier exemple en date est Knowso qui est une mystérieuse
formation menée par Nathan Ward mais qui est prête à nous mettre sens dessus
dessous avec l’arrivée de leur album bien détraqué du nom de « Pulsating
Go ». Entre garage-punk et proto-punk, Knowso fait parler ses
excentricités de la plus belle des manières. Labyrinthique et réfléchi l’album est
un disque féru d’idées qui ne laissera personne indifférent à coup sûr.