[Too Pure] 2 LON
La musique de ces écossais est tout proprement inqualifiable : naviguant dans un style rêveur tout en s’appuyant sur une rythmique appuyée et en faisant appel à des violons celtes, des arrangements orientaux ou à des guitares dans la pure tradition shoegaze, on rentre de plein pied dans le post-rock. Grâce à tous ces éléments conjugués, on a la chance inestimable de découvrir des plages sonores complètement atypiques, rassemblant des arrangements aussi antinomiques que des guitares acérées ou bien en dentelle, des casseroles, des trompettes, des violons, une mandoline, un bouzuki ou encore un saxophone.
Le minimalisme confère une drôle impression de flotter tout du long. Impression renforcée par la voix bizarrement envoûtante du chanteur Luke Sutherland, qui se fait voilée, soufflée et légèrement androgyne. C’est complexe, étrange, assez abscons mais il faut se laisser porter par ces vagues, ces hoquets suraigus, ces explosions brutales de cuivres, de cordes ou de guitares et cette tendresse infinie. On touche alors la finesse incroyable de cet album hors-norme qui a tant compté dans le renouvellement des codes du rock de l’époque.
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