[Buda Musique] 033.2 A. ANT
Le chant diphonique mongol ou khöömi a été inscrit sur la Liste Représentative du Patrimoine Culturel Immatériel de l’Humanité à l’UNESCO en 2010. À travers 43 plages, dont 28 inédites, ce double disque regroupe les principales facettes du khöömii en Mongolie, des archives sonores à nos jours, montrant l’évolution de la pratique sur trois générations dans une soixantaine d’années d’histoire (1954-2016). Il s’agit de promouvoir et valoriser le khöömii dans toute sa contemporanéité, en représentant équitablement les courants ruraux et urbains, amateurs et professionnels, face à toute forme de hiérarchie.
Une anthologie passionnante célèbre l'incroyable diversité du khöömii, le chant diphonique mongol.
Ceux
qui le pratiquent produisent plusieurs sons vocaux en même temps, en
superposant un sifflement mélodique sur un bourdon semblant remonter
du fond des entrailles le chant diphonique khöömii fascine, mais
reste méconnu. Même les jeunes Mongols, apprend-on dans l'éclairant
livret d'une passionnante anthologie qui leur est consacrée, se
désintéressent de leurs traditions héritées d'un mode de vie
rural. Sortie chez Buda, elle vient ainsi combler un manque cruel de
documentation.
Au total : quarante-trois titres, aux deux tiers
inédits, pour célébrer l'étonnante diversité du khöömii,
enregistrés en plein air ou en studio, a cappella ou avec orchestre.
On y entend des voix emblématiques (Tsogtgerel, Tserendavaa) et
d'autres inconnues, essentiellement des hommes, qu'accompagnent
vièles et guimbardes, rivières ruisselantes et bruits de klaxon :
une façon de rappeler que le khöömii, dont les vibrations
métalliques et prégnantes imitent les sons de l'environnement,
s'inscrit dans une perception animiste.
Cela n'empêche pas certains
diphoneurs de se frotter au mode symphonique, à l'ethno-rock ou au
rap ! Insolite et hors du temps, cette échappée mongole n'est que
la première étape d'un tour du monde diphonique d'ores et déjà
passionnant.
très intéressant merci !
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