Park JIHA - Communion (2018)
[Glitterbeat Records] 034.2 JIH
Réincarner la tradition, et même la transformer, tel est le pari de la Coréenne Park Jiha, spécialiste du hautbois piri en bambou, qui joue aussi du yanggeum (dulcimer martelé) et de l’orgue à bouche saenghwang. Après ses premières expérimentations folk avec le duo Sum, la voilà de retour en quatuor, pour une "communion" dans l’épure, à la croisée des sons asiatiques anciens, des courants minimalistes occidentaux et de musiques improvisées. Vibraphone, saxo, clarinette et percussions accompagnent ses volutes doucement nasillardes et ses vibrations si singulières, dont les notes déliées diffusent une trouble mélancolie.
Faussement contemplatifs, les longs phrasés se gorgent d’émotion dans un mouvement de flux et de reflux organique. Dans ces stridences bluesy enivrantes, dans ces modulations hypnotiques qui se muent en vagues cacophoniques (sur ''All soul’s day''), c’est la densité des textures qui frappe : aucun effet de pédale ou de machine, pourtant, seulement des souffles, des respirations et des échos, qui résonnent en profondeur et réveillent les sens.
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